chaudière électrique industrielle

Pourquoi installer une chaudière électrique sur votre site industriel ?

9 octobre
2025

La production de vapeur et d’eau chaude représente souvent un poste énergétique majeur pour les sites industriels à forte consommation. Dans un contexte de pression économique et environnementale, les entreprises cherchent des solutions à la fois performantes, économiquement viables et compatibles avec leurs objectifs de décarbonation. Parmi les options disponibles, le couplage d’une chaudière électrique industrielle avec une chaudière à gaz apparaît comme une stratégie gagnante pour assurer une production de vapeur flexible, sécurisée et plus vertueuse sur le plan environnemental. Le point dans cet article.

Cogénération, biomasse, CSR où chaudière électrique : quelle installation privilégier pour produire de la vapeur ?

Pendant près de 15 ans, la cogénération a dominé le paysage industriel de la production de vapeur avec une technologie déployée sur des milliers de sites en France. Grâce aux contrats d’obligation d’achat de l’électricité, les sites équipés d’une installation de cogénération pouvaient produire de la vapeur à bas coût, financée indirectement par le tarif garanti de revente de l’électricité. Dans certains cas, la cogénération fonctionnait en hiver avec une solution de soutien fournie par des chaudières à gaz ou biomasse en été. Mais avec la sortie des dispositifs de contrats d’obligation d’achat, les chaudières à cogénérations sont devenues économiquement moins rentables.

La question se pose donc : comment garantir la production de vapeur à un coût compétitif et de manière fiable ? De nombreux industriels se sont tournés vers la biomasse. Mais le succès de cette solution a entraîné une pénurie du combustible bois, des difficultés de sécurisation de l’approvisionnement et une flambée des prix du combustible qui se sont traduits par un renchérissement de la tonne/vapeur. D’autres ont envisagé les Combustibles Solides de Récupération, ou CSR, une solution soutenue un temps par les pouvoirs publics, mais peu idéale en termes de bilan carbone et d’image pour les entreprises.

Une solution est en train d’émerger et de se répandre : de plus en plus d’industriels font le choix de se tourner vers l’installation d’une chaudière électrique, couplée à une chaudière à gazou biomasse. Les raisons de ce choix ? Pouvoir optimiser la production de vapeur en arbitrant entre le gaz et l’électricité en fonction des prix du marché. Généralement, la chaudière électrique tourne l’été, lorsque le prix de l’électricité est peu cher. Inversement, la vapeur industrielle est produite au gaz l’hiver pour des questions de rentabilité.

Cette solution de couplage est donc optimale pour des secteurs comme la papeterie, l’agroalimentaire, l’agriculture, la chimie ou la pharmacie. Lorsque l’entreprise disposait déjà d’une solution de cogénération, elle peut désormais, grâce à l’arrêt des installations, libérer une partie de la disponibilité locale du réseau électrique pour passer au couplage avec l’électrique.

production de vapeur industrielle

Les avantages d’une chaudière électrique industrielle

L’un des principaux atouts de la chaudière électrique est sa capacité à décarboner la production de vapeur. Avec la disparition progressive des quotas gratuits de CO2, le coût du carbone devient un facteur déterminant pour les entreprises industrielles. Dans ce contexte, l’électricité pourrait s’imposer comme une alternative peu à peu plus rentable par rapport au gaz pour la production de vapeur industrielle, renforçant ainsi l’intérêt économique de cette solution.

De plus, la complémentarité entre les chaudières à gaz et électrique permet d’éviter les fluctuations dans la production de vapeur et de garantir un taux de disponibilité optimal. Pour un couplage performant et rentable, il convient toutefois d’être équipé d’une chaudière à gaz qui supporte les modulations de production et de disposer d’un raccordement électrique avec une capacité de soutirage suffisante. De plus, plus le site aura un besoin de vapeur constant tout au long de l’année, et notamment en été, et plus la chaudière électrique sera sollicitée. La modulation sera alors gage de rentabilité puisqu’il sera possible de faire tourner la chaudière électrique aux heures où le prix de l’électricité est économiquement plus intéressant que celui du gaz. 

Bon à savoir : le raccordement constitue aujourd’hui le principal facteur limitant en raison de la congestion du réseau et de la nécessaire disponibilité au point de soutirage.

Autre levier de rentabilité : la valorisation de sa flexibilité électrique, notamment sur la réserve secondaire où les rémunérations sont aujourd’hui très élevées. L’idéal est donc d’investir rapidement dans une chaudière électrique pour tirer parti de cette réserve et amortir son équipement en 3 ans en moyenne, car ces rémunérations devraient baisser de manière conséquente d’ici à 5 ans avec la montée en puissance des énergies renouvelables et des batteries de stockage.

En résumé, le couplage chaudière à gaz/chaudière électrique est une solution technologique maîtrisée, proposée par de nombreux constructeurs sur le marché.

Chaudières électriques : les dispositifs de financement

Le 65ème arrêté du dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie, ou CEE, a introduit une évolution majeure : le passage à la méthode en « énergie finale intégrale ». Concrètement, les économies d’énergie sont désormais calculées comme la différence entre la consommation avant et après travaux, ce qui permet de mieux refléter les gains réels et de valoriser les projets d’électrification des usages. Depuis le 1er avril 2025, l’acquisition d’une chaudière électrique est éligible aux Certificats d’Économies d’Énergie dans le cadre des opérations CEE spécifiques. L’estimation des économies d’énergie, exprimée en mégawatt heures cumac (MWhc), est calculée sur la durée de vie de l’équipement, sa puissance et la situation de référence.

La démarche à suivre pour les opérations spécifiques CEE

Dans un premier temps, une convention de valorisation des CEE spécifiques est signée avec un acteur spécialisé comme ACCIONA Energía. La signature doit intervenir avant la signature du devis pour la chaudière électrique. Puis, les travaux sont réalisés. Une période de mesurage de six mois, propre aux opérations spécifiques, est ensuite mise en place pour constater les économies d’énergie. Enfin, le dossier est présenté à l’administration, qui dispose de 6 à 10 mois pour délivrer les CEE, et la subvention est versée au client.

Le tiers financement, pour une prise en charge complète de l’investissement

Il est possible de financer l’acquisition et l’installation de sa chaudière électrique via un contrat de service en tiers financement. L’intérêt ? L’investissement est supporté en intégralité par l’opérateur d’efficacité énergétique.

Chez ACCIONA Energía, nous finançons l’achat de la chaudière électrique, intégrons les financements disponibles comme les CEE au projet, réalisons les travaux, assurons la maintenance de l’installation tout au long du contrat et valorisons la flexibilité électrique de la chaudière.

economie tirelire

Combien ça coûte ?

Une chaudière électrique d’environ 30 MW, soit de puissance élevée, représente un investissement compris entre 1,5 et 2 millions d’euros, un montant relativement modeste compte tenu de la puissance fournie.

À ce coût s’ajoutent les frais d’installation et de dimensionnement, dont l’ordre de grandeur varie grandement en fonction des cas : adaptation de l’usine, génie civil, travaux électrique nécessaires en amont et en avant du compteur…

Selon le dimensionnement électrique en amont du compteur, il est parfois possible que les frais de raccordement soient conséquents. Ce type de travaux s’anticipe en sollicitant le gestionnaire de réseau électrique au plus tôt afin de faire le point sur les capacités du réseau électrique reliant l'usine.

Vous produisez de la vapeur pour vos process industriels et souhaitez plus d’informations sur le couplage chaudière à gaz / chaudière électrique ? Contactez nos experts !

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